
La prévention de l’intimidation et de la violence à l’école
Introduction
Les écoles du Centre de services scolaire des Samares mettent en place différents moyens visant à favoriser un climat bienveillant.
Dans les prochaines sections, vous trouverez quelques pistes et stratégies qui sont proposées aux parents afin de mieux comprendre ce qu’est une situation de violence ou d’intimidation et comment y réagir.
Le plan de lutte contre la violence et l’intimidation et la loi visant à prévenir l’intimidation et la violence dans les écoles
Une loi visant à prévenir l’intimidation et la violence dans les écoles a été adoptée en juin 2012, laquelle prévoit que chaque école de la province mette sur pied un plan de lutte contre l’intimidation et la violence. Ce plan a comme objectif de prévenir et de contrer toute forme d’intimidation et de violence à l’endroit d’un élève, d’un.e enseignant.e ou de tout autre membre du personnel de l’école (Loi sur l’instruction publique, art. 75.1).
Cette loi concerne les gestes de violence (verbale, physique, psychologique, sociale et sexuelle) ainsi que les situations d’intimidation. La loi nomme neuf éléments qui doivent être inclus dans chacun des plans de lutte des écoles. La collaboration de tous les acteurs est importante et celle des parents l’est tout particulièrement.
Il vous est possible de consulter le plan de lutte pour prévenir et combattre l’intimidation et la violence sur le site internet de l’école de votre enfant.
Définitions
Voici quelques définitions en lien avec la prévention de la violence et de l’intimidation dans le milieu scolaire :
Conflit : Le conflit est un désaccord ou une mésentente entre deux ou plusieurs individus qui ne partagent pas le même point de vue ou dont les intérêts s’opposent. Le conflit n’est pas négatif en soi, bien mais il peut mener à des gestes de violence lorsqu’il est mal géré. Les élèves sont sur un pied d’égalité et interagissent plus ou moins vivement pour amener l’autre à partager leur point de vue. Même si les deux parties en conflit peuvent se sentir perdantes et vivre des émotions (ex. : colère, déception, rancune), elles se sentent libres de donner leur version et arrivent à exprimer leur désaccord.
Adapté de : Diane PRUD’HOMME, Violence entre enfants : casse-tête pour les parents, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2008 et de la table des agents de soutien locaux du plan d’action pour prévenir et traiter la violence à l’école de la région de la Capitale-nationale et de la Chaudière-Appalaches, Soutenir l’intervention du personnel – Les actions de l’école pour un milieu sain et sécuritaire, Québec.
Violence : Toute manifestation de force, de forme verbale, écrite, physique, psychologique ou sexuelle, exercée intentionnellement contre une personne, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse, de la léser, de la blesser ou de l’opprimer en s’attaquant à son intégrité ou à son bien-être psychologique ou physique, à ses droits ou à ses biens. Art. 13, LIP 2012
Violence à caractère sexuel : Toute forme de violence commise par le biais de pratiques sexuelles ou en ciblant la sexualité, dont l’agression sexuelle. Cette notion s’entend également de toute autre inconduite qui se manifeste notamment par des gestes, paroles, comportements ou attitudes à connotation sexuelle non désirés, incluant celle relative aux diversités sexuelles ou de genre, exprimés directement ou indirectement, y compris par un moyen technologique. (Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, chapitre 22.1, article 1)
Intimidation : Tout comportement, parole, acte ou geste délibéré ou non à caractère répétitif, exprimé directement ou indirectement, y compris dans le cyberespace, dans un contexte caractérisé par l’inégalité des rapports de force entre les personnes concernées, ayant pour effet d’engendrer des sentiments de détresse et de léser, blesser, opprimer ou ostraciser. Art. 13, LIP 2012
Reconnaitre les signes
Certains signes peuvent être présents chez les élèves qui sont impliqués ou à risque d’être impliqués dans des situations de violence ou d’intimidation, et ce, tant au primaire qu’au secondaire.
Chez les élèves qui sont à risque d’être auteurs de gestes :
- manquer de mot pour bien exprimer ses émotions;
- recourir à la violence pour répondre à ses besoins;
- réagir impulsivement, mal résister à la pression des pairs;
- avoir peu de capacités à gérer ses conflits;
- vouloir se créer ou conserver un statut social important auprès de ses amis;
- avoir tendance à attribuer des intentions hostiles aux autres;
- entretenir des relations négatives (abus de pouvoir) envers ses frères, ses sœurs et ses amis;
- peu de compréhension face à l’espace personnel de soi ou de l’autre.
Chez les élèves qui sont à risque de subir des gestes :
- manquer de mot pour bien exprimer ses émotions;
- avoir de la difficulté à gérer ses conflits;
- avoir de la difficulté à se faire des amis (p. ex. il est souvent seul à l’école ou dans son quartier);
- avoir peu d’habiletés sociales ou de la difficulté à prendre sa place dans un groupe ou avec ses frères et sœurs;
- perdre son intérêt pour l’école ou pour des activités qu’il aime, voir ses résultats scolaires chuter;
- manifester de brusques changements d’habitudes ou d’humeur;
- éviter certains lieux (p. ex. la cour d’école, le vestiaire, le gymnase, le camp d’été).
Chez les élèves qui sont témoins de gestes :
- perdre son intérêt pour l’école ou pour une autre activité;
- s’isoler ou devenir secret; refuser d’aller à l’école ou de participer aux activités parascolaires ou sportives;
- perdre son estime de soi;
- somatiser : avoir des maux de tête, faire de l’insomnie ou avoir d’autres problèmes de santé.
Si certains de ces signes sont présents chez votre enfant, n’hésitez pas à ouvrir la discussion avec lui et à communiquer avec l’école afin de partager ces informations.
Tiré de : Boissonneault J. et Beaumont, C. (2018). L’intimidation à l’école primaire : un guide pour soutenir les actions des parents. Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC), Québec : La Collection de la Chaire. www.cqjdc.org
Comment réagir si votre enfant est impliqué dans une situation
Peu importe le rôle de votre enfant dans une situation de violence ou d’intimidation, il est tout à fait normal de ressentir une variété d’émotions comme la tristesse, la peur et la colère. Il importe de garder en tête que la meilleure stratégie est d’intervenir calmement. Essayer d’avoir plus d’information en posant des questions sans jugement, par exemples: Peux-tu me décrire ce qui s’est passé? Comment as-tu réagi pendant que ça se passait ? Quelles émotions as-tu ressenties? Et maintenant?
Idéalement, votre enfant et vous décideriez ensemble des actions à poser, par exemple, identifier le membre du personnel avec qui votre enfant se sent à l’aise de parler ou s’il préfère que vous interpeliez vous-même une personne de l’école.
Si votre enfant est victime ou témoin d’une situation de violence ou d’intimidation, rappelez-lui que tout le monde a le droit de se sentir en sécurité et qu’il démontre beaucoup de courage de dénoncer cette situation.
Si votre enfant est auteur de gestes de violence ou d’intimidation ou qu’il a encouragé lorsqu’il était témoin (par exemple en riant ou en filmant), nommez-lui que vous prenez la situation très au sérieux et que vous n’acceptez par ce genre de comportement. Remerciez-le de vous avoir fait confiance pour en discuter.
En tout temps, il est possible de contacter le Porteur CVI (climat scolaire, violence et intimidation) de votre école et de compléter une fiche de signalement. En partageant les informations et en dénonçant les gestes de violence ou d’intimidation, vous collaborez avec l’école pour assurer que tous les élèves se sentent en sécurité et qu’un climat bienveillant se maintienne en classe et dans l’école. Chaque élève peut recevoir du soutien de la part du personnel scolaire qu’il soit auteur, témoin ou victime
Fiche de signalement d’un événement de violence ou d’intimidation
En tout temps, vous pouvez compléter la fiche de signalement d’un événement de violence ou d’intimidation. Remettez cette fiche au Porteur CVI de votre école ou à l’enseignant.e de votre enfant.
Des ressources
811, option 2 : Un professionnel en intervention psychosociale offre des conseils pour un problème psychosocial ou en santé mentale.
Clavardage ou ligne d’écoute pour les parents
Sport’Aide a pour mission d’assurer un leadership dans la mise en œuvre d’initiatives favorisant un environnement de sport, de loisir et de plein air sain, sécuritaire et harmonieux pour les jeunes du Québec et fournir un service d’accompagnement aux différents acteurs du milieu du sport, du loisir et du plein air, et ce, tant au niveau élite que récréatif.
Aidez-moisvp: Offre un soutien pour enlever les photos à caractère sexuel pour les moins de 18 ans ainsi que le partage d’information sur les droits reliés à ses situations.
La mission du MITAS est de réduire les impacts de l’agression sexuelle chez les victimes d’âge mineur en offrant des services de relation d’aide et de thérapie, et d’offrir des services de thérapie, prévention et sensibilisation pour les auteurs d’infractions à caractère sexuel sur des personnes d’âge mineur.
Aider son enfant : La vie à l’école est pleine de défis et nos enfants ont besoin d’être accompagnés, guidés et rassurés. Comme parent, nous avons à jouer un rôle de première ligne auprès de nos jeunes qui comptent sur nous pour trouver un appui et du réconfort.
Pour aller un peu plus loin
L’intimidation à l’école primaire: un guide pour soutenir les actions des parents
L’intimidation à l’adolescence : un guide pour soutenir les actions des parents
La fédération des comités de parents du Québec
Balado : Communication parent-enfant : la clé du succès!
Fondation jeunes en tête : Vous êtes parent ou vous faites partie de l’entourage d’un·e ado ? Pas toujours facile de savoir comment ouvrir le dialogue et traverser les moments plus difficiles avec un·e jeune pendant la période de l’adolescence. Retrouvez ici des informations simples et des conseils pratiques concrets pour vous aider à accompagner un·e jeune dans cette période riche en changements et en émotions.
Plan de lutte contre l’intimidation et la violence.
Une loi visant à prévenir l’intimidation et la violence dans les écoles a été adoptée en juin 2012. Chacune des écoles a donc l’obligation de mettre sur pied un plan de lutte contre l’intimidation et la violence. Le plan de lutte a pour objet de prévenir et de contrer toute forme d’intimidation et de violence à l’endroit d’un élève, d’un enseignant et de tout autre membre du personnel de l’école (Loi sur l’instruction publique, art. 75.1).
Cette loi concerne les gestes de violence (verbale, physique, psychologique, sociale et sexuelle) ainsi que les situations d’intimidation.
La loi nomme neuf éléments devant être inclus dans chacun des plans de lutte des écoles. La collaboration de tous les acteurs est importante dans cette lutte et celle des parents l’est tout particulièrement.
- Il est possible d’obtenir le plan de lutte intégral de votre école ou un résumé en faisant la demande à la direction de l’école ou par le biais du site Web de l’école;
- Si votre enfant est victime, auteur ou témoin d’un geste de violence ou d’intimidation, la situation doit être signalée. Il existe des fiches de signalement que les parents peuvent remplir. Ces fiches sont disponibles à l’école (vous en trouverez une ci-jointe). Au besoin, vous pouvez contacter la direction ou le porteur du dossier violence et intimidation de votre école en toute confidentialité. Il y a un suivi fait par l’école lors de chaque signalement.
- Des moyens pour soutenir votre enfant lors d’une situation de violence ou d’intimidation sont disponibles auprès de l’école ainsi que sur le site Web suivant : https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/violences/intimidation/intimidation-ecole.